Changer la donne pour les locataires de Vancouver
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Changer la donne pour les locataires de Vancouver

27 octobre 2023

EN BREF

  • La forte demande et l’offre limitée ne laissent à la population de Vancouver que peu d’options de logements locatifs abordables.
  • Le promoteur sans but lucratif Catalyst Community Developments Society s’attaque au problème en créant des logements pour le « chaînon manquant ».
  • Grâce à l’ensemble d’habitation Aspen de Catalyst, Jennifer Cara, ancienne résidente de Vancouver, a pu retourner dans la ville qu’elle aime et trouver un logement abordable de 3 chambres pour sa famille.
Transcription

(Musique à la tonalité sérieuse.)

(Visuel : Plan grand angle du centre-ville de Vancouver. Des voitures roulent entre les nombreuses tours de logements en copropriété et d'appartements de la ville. On voit de grandes fresques murales sur les côtés des immeubles. La caméra s’arrête sur l’hôtel de ville de Vancouver, situé parmi les immeubles du paysage urbain.)

00:07

Comme on peut l’imaginer, le besoin de logements locatifs abordables à Vancouver est considérable.

(Visuel : Ryan Bigelow, l’homme qui parle, apparaît à l’écran. Il fait face à la caméra et est interviewé à l’hôtel de ville de Vancouver.)

(Texte à l’écran : Ryan Bigelow, Aménagement et exploitation de logements hors marché – Ville de Vancouver)

00:12

Notre service d’urbanisme vient de terminer une évaluation des besoins qui a révélé que plus de 77 000 ménages occupent des logements inabordables ou inadéquats.

(Texte à l’écran : 2019)

(Visuel : On voit le chantier de construction d’un immeuble collectif résidentiel. Les ouvriers se déplacent sur le site et travaillent le béton. La caméra s’arrête sur deux personnes assises sur un banc de parc devant la baie de False Creek, à Vancouver. Des immeubles d’appartements se trouvent de l’autre côté de la voie navigable. Dans une série d’images de la ville, des grues de construction sont visibles parmi les nombreuses tours.)

00:23

Le principal défi lié à la création de nouveaux logements abordables est d’ordre économique. Les loyers qu’on doit demander pour couvrir les coûts de la mise en chantier d’un immeuble de logements sociaux et pour faire les remboursements hypothécaires sont trop élevés pour les revenus de la population locale.

(La musique s’estompe.)

(Une nouvelle piste musicale commence, sur un ton plus optimiste.)

(Visuel : La caméra fait le point sur des fleurs violettes à côté d’un arbre, puis sur un autobus de ville dans le quartier Mount Pleasant de Vancouver. Sur l’horloge de Mount Pleasant, un point d’intérêt historique, on peut lire en anglais « Bienvenue à Mount Pleasant ».)

(Texte à l’écran : 2022)

(Visuel : On voit l’immeuble de logements collectifs qui a été achevé. La caméra fait la mise au point sur des fleurs, puis sur le nouvel immeuble d’appartements en briques rouges. Un panneau sur le côté de l’immeuble indique en anglais : « Aspen – Appartements à louer »).

00:51

Aspen a vu le jour à un moment où la Ville de Vancouver se demandait comment créer plus de logements abordables et de quels actifs et ressources elle disposait pour y arriver.

(Visuel : Luke Harrison, l’homme qui parle, apparaît à l’écran. Il fait face à la caméra et est interviewé dans une aire commune de l’immeuble d’appartements Aspen.)

(Texte à l’écran : Luke Harrison, président – Catalyst Community Development)

01:00

C'est grâce à des partenariats que l’organisme Catalyst a été fondé. Ils sont très importants pour la création de tous les ensembles de logements abordables sur lesquels nous travaillons.

(Visuel : Une série d’images mettent en relief les organismes partenaires qui ont contribué à la création d’Aspen : le bureau de Catalyst, l’hôtel de ville de Vancouver et l’immeuble de Vancity.)

01:10

Dans ce cas-ci, il s’agit d’un partenariat qui a été conclu entre Catalyst, la Ville de Vancouver et Vancity, puis ultimement la SCHL y a été ajoutée.

(Visuel : Luke Harrison, l’homme qui parle, apparaît à l’écran.)

01:18

Tout s’est vraiment très bien déroulé : le projet a débuté peu après le lancement de la Stratégie nationale sur le logement et de la nouvelle initiative Financement de la construction de logements locatifs. Le financement obtenu à un taux inférieur à celui du marché ainsi que les terrains fournis par la municipalité ont ainsi créé une combinaison gagnante pour proposer des loyers abordables.

(Visuel : Jennifer, une résidente de l’immeuble d’appartements Aspen, regarde le centre-ville de Vancouver depuis la terrasse de l’immeuble. Il s’y trouve des rangées de fleurs et des jardinières. Les abeilles volent de fleur en fleur dans le jardin. Jennifer marche parmi les bacs à fleurs.)

01:37

J’ai passé toute ma vie d’adulte à Vancouver. J’aime beaucoup cette ville. Après être partis, nous avons voulu revenir, mais nous croyions que ça ne serait jamais possible. Une fois qu’on a quitté le marché locatif de Vancouver, comment peut-on y retourner?

(Visuel : Jennifer, la femme qui parle, apparaît à l’écran. Elle fait face à la caméra et est interviewée sur la terrasse d’Aspen.)

01:49

Catalyst m’a permis de revenir là où sont tous mes amis. J’avais tous mes contacts d’affaires ici. Je m’y sens chez moi. J’ai pu revenir dans ma ville natale.

(Visuel : Une série d’images montrent le quartier Mount Pleasant : des gens marchent sur le trottoir, une femme promène son chien sur un sentier récréatif, les immeubles sont dotés de fresques murales vives et colorées.)

01:58

Selon moi, c’est un atout pour Vancouver d’avoir des immeubles comme celui-ci, qui accueillent des personnes ayant des niveaux de revenu différents. C’est vraiment formidable que les gens puissent vivre avec des personnes qui ont des expériences de vie différentes. Je pense que ce type d’endroit aide à créer un sentiment d’appartenance.

(Visuel : Deux jeunes femmes souriantes entrent par la porte d’entrée de l’immeuble Aspen.)

02:11

Pour nous, il s’agit de bâtir une communauté, de veiller à ce que les gens qui se joignent à une communauté de Catalyst ne veuillent pas partir.

(Visuel : Luke Harrison, l’homme qui parle, apparaît à l’écran.)

02:16

Nous voulons créer un écosystème, un environnement auquel les gens peuvent accéder et où ils peuvent être locataires pour la vie.

(Visuel : Plan large de l’extérieur de l’immeuble Aspen.)

02:22

En toute honnêteté, nous souhaitons que cet écosystème leur permette d’être en meilleure position en étant locataires qu’ils ne le seraient dans un logement qui leur appartient.

(Visuel : Une image de l’immeuble Aspen en construction en 2019. Un panneau sur la clôture indique en anglais : Personnel de la construction seulement. Le site est entouré d’une fresque murale colorée sur un immeuble voisin. Il y a des montagnes au loin.)

02:27

Avant cet aménagement, le site était vacant. Sur presque tout un îlot urbain, il n’y avait rien. Le site ne profitait pas vraiment à la collectivité.

(Visuel : Ryan Bigelow, l’homme qui parle, apparaît à l’écran.)

02:36

Maintenant, l’ensemble résidentiel participe beaucoup à l’enrichissement de la collectivité.

(Visuel : Une série d’images montrent le quartier Mount Pleasant : vue de l’extérieur de l’immeuble Aspen, un autobus de ville circule sur une rue achalandée du centre-ville et une personne court sur un sentier récréatif. La caméra s’arrête sur Jennifer qui se trouve sur la terrasse d’Aspen. Elle admire le paysage urbain de Vancouver.)

02:40

Il fournit 145 logements à proximité des transports en commun, de parcs et de services communautaires à des personnes qui, autrement, n’auraient pas les moyens de vivre ici.

(Le volume de la musique augmente.)

(Visuel : Vue panoramique de Vancouver. La caméra pointe vers le ciel et les montagnes au loin.)

La crise du logement abordable à Vancouver est bien documentée. La forte demande de logements locatifs, l’offre limitée et l’afflux constant de nouveaux arrivants ont fait monter les loyers et restreint les options abordables. Beaucoup de locataires choisissent de rester plus longtemps dans leur logement ou de tout simplement quitter la ville pour trouver un logement plus abordable.

C’est un défi auquel un certain promoteur sans but lucratif s’attaque de front.

 

LE CHAÎNON MANQUANT

Luke Harrison, président de la Catalyst Community Developments Society, est assis dans un salon sur le toit. Les fenêtres allant du plancher au plafond donnent une vue imprenable de la rue Main à Vancouver, au nord, et du dynamique quartier Mount Pleasant, au sud.

On pourrait croire qu’il s’agit d’un hôtel luxueux ou d’un nouvel immeuble de logements en copropriété. Ce n’est ni l’un ni l’autre. Aspen est un immeuble à usage mixte de 145 unités qui offre aux gens de Vancouver des logements abordables au cœur de la ville. L’ensemble résidentiel, qui a ouvert ses portes en 2021, comprend de nombreuses commodités : un restaurant et un centre de santé au rez-de-chaussée, un accès à un stationnement, des jardins communautaires et une terrasse commune sur le toit. Les animaux de compagnie sont acceptés dans tous les logements et une partie de ces logements sont accessibles. Aspen offre un accès facile aux transports en commun, à des parcs, à des restaurants et à d’autres commerces et services. À partir de l’immeuble, il faut un peu plus de 30 minutes à pied pour se rendre au centre-ville.

Il s’agit de l’un des 9 immeubles locatifs abordables en Colombie-Britannique créés par Catalyst, un promoteur sans but lucratif qui cible le « chaînon manquant ».

Luke Harrison, président de Catalyst Community Developments, souhaite créer un écosystème qui offrirait aux locataires un mode de vie abordable toute leur vie durant.
Luke Harrison, président de Catalyst Community Developments, souhaite créer un écosystème qui offrirait aux locataires un mode de vie abordable toute leur vie durant.

« Nous définissons le chaînon manquant comme les personnes faisant partie d’un ménage à revenu moyen et vivant dans les collectivités où nous construisons et exploitons des logements, explique Luke. Nous incluons le personnel enseignant, les baristas, les gens qui travaillent dans le domaine de la santé et d’autres personnes dont le salaire ne permet absolument pas de trouver un logement de qualité convenable. »

Sans surprise, Aspen est entièrement occupé et a une liste d’attente de 120 personnes.

« Aspen a vu le jour à un moment où la Ville de Vancouver se demandait comment créer plus de logements abordables et de quels actifs et ressources elle disposait pour y arriver », ajoute Luke.

Comme on peut l’imaginer, le besoin de logements locatifs abordables est considérable.
– Ryan Bigelow, gestionnaire de l’aménagement, Ville de Vancouver

« La Ville a repéré des parcelles de terrain qui se prêtaient à l’aménagement et a demandé à Catalyst et à d’autres promoteurs de logements communautaires de bâtir des immeubles locatifs abordables. Le but ultime était de faire baisser les loyers et d’accroître l’abordabilité. »

« Comme on peut l’imaginer, le besoin de logements locatifs abordables est considérable, affirme Ryan, gestionnaire de l’aménagement à la Ville de Vancouver. Notre service d’urbanisme vient de terminer une évaluation des besoins qui a révélé que plus de 77 000 ménages occupent des logements inabordables ou de qualité non convenable. »

Selon Ryan, le défi principal est d’ordre économique.

« Il y a 5 ou 10 ans, on pouvait construire un ensemble de logements sociaux grâce à un prêt à faible coût, par exemple de la SCHL, et à un loyer nominal de la Ville de Vancouver, et le tour était joué. Maintenant, en raison de la hausse des coûts de construction, les loyers qu’on doit demander pour couvrir les coûts d’un tel ensemble de logements sont inabordables pour les gens avec un niveau de revenu local. Les ordres supérieurs du gouvernement doivent fournir des contributions en capital importantes pour qu’on puisse bâtir ce type d’ensembles. »

Le financement obtenu à un taux inférieur à celui du marché ainsi que les terrains fournis par la municipalité ont créé une combinaison gagnante pour proposer des loyers abordables.
– Luke Harrison, président, Catalyst Community Developments Society

Entrer dans un nouveau modèle de partenariat.

« L’organisme Catalyst a été fondé grâce à des partenariats, donc les partenariats sont très importants pour la création de tous nos projets, affirme Luke. Dans ce cas-ci, c’en est un qui a initialement été conclu entre Catalyst, la Ville de Vancouver et Vancity, puis ultimement la SCHL y a été ajoutée.

Tout s’est simplement très bien déroulé : le projet a débuté peu après le lancement de la Stratégie nationale sur le logement et de la nouvelle initiative Financement de la construction de logements locatifs. Le financement obtenu à un taux inférieur à celui du marché ainsi que les terrains fournis par la municipalité ont créé une combinaison gagnante pour proposer des loyers abordables. »

 

UN DÉSAVANTAGE POUR LES TRAVAILLEURS

Lorsque Jennifer Cara, alors résidente de longue date de Vancouver, a eu des enfants, elle s’est retrouvée directement dans le chaînon manquant.

« Vancouver comporte un désavantage pour les travailleurs, affirme-t-elle. Tout le monde qui habite au centre-ville veut des services. Les gens veulent des commerces de détail, un café Starbucks… mais personne qui travaille chez Starbucks ne peut se permettre de vivre au centre-ville de Vancouver. J’avais un assez bon emploi, mais je ne pouvais plus me permettre d’habiter au centre-ville. En plus, comme je l’ai constaté, personne ne veut louer un logement à quelqu’un qui a 2 bébés. »

Une fois qu’on a quitté le marché locatif de Vancouver, comment peut-on y retourner?
– Jennifer Cara, résidente de l’immeuble Aspen

Avec son conjoint et ses 2 enfants, Jennifer a déménagé à Victoria pour se rapprocher de sa belle-famille.

Grâce à l’ensemble Aspen de Catalyst, Jennifer Cara a trouvé un logement abordable pour sa famille au cœur de Vancouver.
Grâce à l’ensemble Aspen de Catalyst, Jennifer Cara a trouvé un logement abordable pour sa famille au cœur de Vancouver.

« Nous avions besoin d’aide parce que 2 bébés, c’est beaucoup. C’était formidable, mais j’avais passé toute ma vie d’adulte à Vancouver. J’ai donc cherché un moyen de revenir.

Mais une fois qu’on a quitté le marché locatif de Vancouver, comment peut-on y retourner? »

Jennifer a finalement découvert Catalyst.

Catalyst utilise les limites de revenu pour le logement pour ses immeubles, soit le revenu brut maximal que les ménages ne doivent pas dépasser pour être admissibles à de nombreux programmes de logement abordable. Les limites varient selon les régions et sont fixées par BC Housing, en fonction des chiffres établis par la SCHL.

Jennifer respectait les limites de revenu pour le logement de Victoria et était admissible à un logement de l’immeuble Madrona de Catalyst – jusqu’à ce qu’elle obtienne un poste de niveau supérieur.

Nous voulons créer un écosystème auquel les gens peuvent accéder et dans lequel ils peuvent être locataires pour la vie. En toute honnêteté, nous souhaitons que cet écosystème leur permette d’être en meilleure position qu’ils ne le seraient dans un logement qui leur appartient.
– Luke Harrison, président, Catalyst Community Developments Society

« Tout à coup, j’ai légèrement dépassé la limite pour Victoria. Le père de mes enfants a dit : “Il y a une place à Vancouver dans un immeuble de Catalyst où l’on trouve le même genre d’offre selon des catégories”. J’étais admissible à ce logement parce qu’il était à Vancouver et qu’il était plus cher. »

Selon Ryan Bigelow, gestionnaire de l’aménagement à la Ville de Vancouver, Aspen a transformé un pâté de maisons vacant pour créer 145 logements abordables pour les résidents de Vancouver qui, autrement, n’auraient pas les moyens de vivre dans le secteur.
Selon Ryan Bigelow, gestionnaire de l’aménagement à la Ville de Vancouver, Aspen a transformé un pâté de maisons vacant pour créer 145 logements abordables pour les résidents de Vancouver qui, autrement, n’auraient pas les moyens de vivre dans le secteur.

Le nouveau logement de Jennifer dans l’ensemble Aspen est situé près du SkyTrain, de l’école de ses enfants, du musée Science World (leur « endroit préféré ») et offre beaucoup d’espace pour sa famille et son chien.

« C’est ce qui m’a permis de revenir là où sont tous mes amis. J’avais tous mes contacts d’affaires ici, et je m’y sens chez moi. »

Sa nouvelle expérience de location à Vancouver est aussi très différente de sa précédente.

« J’ai rencontré des voisins sur mon étage. La dernière fois que j’ai vécu à Vancouver, j’ai habité le même immeuble pendant 13 ans et je connaissais une seule personne. C’est un atout pour Vancouver d’avoir des immeubles comme celui-ci, qui accueillent des personnes ayant des expériences de vie et des niveaux de revenu différents. Je pense que ce type d’endroit aide à créer un sentiment d’appartenance. »

 

TRANSFORMER UN ÎLOT URBAIN ET CRÉER UN ÉCOSYSTÈME

« Avant cet aménagement, le site était vacant, affirme Ryan. Sur presque tout un îlot urbain, il n’y avait rien. Ça ne contribuait vraiment pas à la collectivité. Maintenant, l’ensemble résidentiel contribue plus que sa part. Il fournit 145 logements et un accès aux transports en commun, à des parcs et à des services communautaires à des personnes qui, autrement, n’auraient pas les moyens de vivre ici. »

« Il y a une norme sociale au Canada selon laquelle on est locataire pendant un certain temps dans sa vie, puis on devient propriétaire, rapporte Luke. Nous voulons créer un écosystème et un environnement auquel les gens peuvent accéder et dans lequel ils peuvent être locataires pour la vie. En toute honnêteté, nous souhaitons que cet écosystème leur permette d’être en meilleure position qu’ils ne le seraient dans un logement qui leur appartient. »

 

FAITS SAILLANTS

Aspen est un immeuble locatif de 145 unités qui offre des logements abordables aux gens de Vancouver.

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