Écovillage canadien de micromaisons | Un chez-soi d'abord
Skip to main content

Partagez cette histoire

10 août 2018

Micromaisons – technologies vertes et abordabilité

Dany Skelling aime voir les choses en grand en ce qui concerne les espaces restreints. « Cela a commencé lorsque j’ai construit un cabanon dans ma cour pour y ranger ma tondeuse, explique-t-il. Je me suis vite préoccupé de la façon de tirer le maximum de l’espace. Cela m’a passionné et j’ai commencé à analyser soigneusement la façon dont nous, les consommateurs, vivons. »

Conseiller en logement abordable pour la SCHL, Dany a tout de suite été intrigué lorsqu’il a vu passer une proposition d’écovillage constitué de micromaisons.

Vagabond Tiny Homes avait communiqué avec la Ville d’Okotoks, au sud de Calgary, pour présenter sa vision de créer les premiers écovillages au Canada. Thomas Grenier, propriétaire de Vagabond, proposait entre 30 et 35 habitations permanentes d’une superficie de 380 à 600 pi2. Ces habitations seraient un mélange de logements locatifs abordables et du marché, ainsi que de logements locatifs à court terme pour vacanciers. Les unités seraient disposées de façon à créer des salles de séjour extérieures quatre saisons – une véritable collectivité de micromaisons.

Thomas et la Ville d’Okotoks collaborent en vue d’obtenir du financement par l’entremise du Fonds d’innovation pour le logement abordable de la SCHL. C’est à cette étape que Dany intervient.

« Comme nous essayons quelque chose de complètement nouveau avec ce fonds, il est important d’avoir les bons joueurs autour de la table », indique Dany. Il est toujours à la recherche de gens pour qui les défis sont une occasion de résoudre un problème de façon créative.

« C’est un élément important du Fonds d’innovation, ajoute-t-il, d’accepter les risques et de récompenser les idées originales qui repoussent les limites. »

Thomas est optimiste en ce qui concerne le potentiel du plan. « Le projet vise à la fois la collectivité et les locataires, insiste-t-il. Nous sommes impatients d’entamer un dialogue avec les représentants d’Okotoks et de les intégrer au processus de développement. »

Selon Thomas, un écovillage est une solution qui permettrait de répondre à la crise du logement qui s’amplifie partout au pays. Il précise toutefois que vivre dans de petits espaces ne veut pas dire être dépourvu.

« Vivre dans un milieu compact est devenu un mouvement social, de dire Thomas. Nous puisons les éléments qui fonctionnent un peu partout dans le monde et les mettons en pratique dans un contexte canadien. »

Vagabond a bâti une unité mobile sur mesure afin de démontrer le concept de micromaison dans le cadre de foires commerciales et d’activités portes ouvertes. Grâce à une conception et à une technologie de pointe, il est possible d’incorporer les commodités d’une maison plus grande dans un espace compact et ultra efficace.

En collaboration avec la Ville d’Okotoks et la SCHL, Thomas vise un objectif clair. « Nous tentons de déterminer comment bâtir cette collectivité de façon économiquement viable et en utilisant le plus possible des technologies vertes. Nous voulons que ce modèle soit facile à reproduire. »

Dans sa cour, Dany a depuis transformé son cabanon à tondeuse en studio de création. Fort de ses expériences antérieures, Dany a hâte de travailler avec Thomas et Okotoks pour essayer quelque chose de tout nouveau dans le domaine du logement abordable. « En définitive, nous voulons créer le meilleur quartier à densité moyenne possible en utilisant une approche de modes d’occupation mixtes entièrement novatrice. »

Le Fonds d’innovation pour le logement abordable est une initiative de la Stratégie nationale sur le logement. Il soutient la construction de logements abordables ainsi que la réparation et le renouvellement de logements abordables existants.