Les objectifs personnels motivent les élèves | Un chez-soi d'abord
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28 février 2019

Les objectifs personnels et professionnels changent tout

« Je ne veux pas être envahissante, indique Mélodie Tremblay. Ils savent que je suis disponible, et je ne veux pas leur ajouter de pression. »

Mélodie est formatrice et conseillère au Programme de gestion immobilière, au Québec. Employée du Centre régional d’éducation des adultes Kitci Amik, elle aide les élèves à naviguer parmi leurs objectifs personnels et professionnels.

Ce sont actuellement 11 professionnels de l’habitation des Premières Nations qui sont inscrits à ce programme de formation en ligne. Ces personnes acquièrent des connaissances et des compétences pour gérer des programmes et des ensembles de logement dans leur communauté. Elles peaufinent également les principales aptitudes en communication nécessaires pour mettre leurs acquis en pratique.

Il s’agit de la troisième cohorte du programme; la dernière a été diplômée en novembre 2018.

Mélodie se souvient d’une élève de la cohorte précédente qui avait trouvé difficile de placer ses études en priorité. Cette femme travaillait fort, mais elle avait du mal à trouver le juste équilibre entre ses études et sa vie familiale bien remplie.

« Elle a vite constaté qu’elle avait un objectif très personnel, et c’est ce qui a tout changé, ajoute Mélodie. Elle voulait recevoir son diplôme avant que sa fille reçoive son diplôme d’études secondaires. Cet objectif, elle l’a atteint en novembre dernier. »

C’est dans des témoignages comme celui-là que Mélodie puise son inspiration.

« Le fait de voir ces élèves réussir leurs cours, parfois après avoir connu leur lot de défis pendant un an, est formidable, explique-t-elle. Et c’est aussi génial d’en faire partie. »

Fanny est issue de la nouvelle cohorte. Mère célibataire d’une petite fille de 3 ans, elle habite à Sept-Îles, au Québec, et travaille au Regroupement Mamit Innuat. Elle est toutefois originaire de la communauté isolée d’Unamen-Shipu.

« Je travaille dans l’habitation depuis près de deux ans, dit-elle. Et j’ai pu constater partout autour de moi l’effet que peuvent avoir des conditions de vie déplorables. Quand on habite dans un logement surpeuplé ou mal entretenu, rien ne nous inspire à aller étudier, travailler, ou à améliorer notre sort. C’est un cercle vicieux. »

Inspirée par ce qu’elle apprend dans le programme de gestion de l’habitation, Fanny espère instaurer une structure pour remédier à ces problèmes. Elle aimerait mettre son savoir et ses compétences en application dans la collectivité, à Sept-Îles, pour ensuite retourner mieux outillée dans celle où elle a grandi.

« J’ai tellement d’idées. Lorsque j’aurai terminé ce programme, j’espère changer les choses. Une amélioration de la qualité du logement, c’est une amélioration de la qualité de vie. »

Ce programme de gestion de l’habitation pour les Premières Nations du Québec est géré par le Conseil scolaire des Premières Nations en éducation des adultes et financé par la SCHL et Services aux Autochtones Canada (SAC). Il est offert dans le cadre d’un partenariat avec le Cégep Garneau et le Centre régional d’éducation des adultes Kitci Amik.